Depuis que je travaille, j’ai eu la chance de croiser de grandes stars: James Stewart, Robert Stack, Elton John. Mais aussi Jacky Ickx, Madonna, Michèle Morgan. Et au-delà du show-business : Jacques Chaban-Delmas, et les champions Eddy Merckx et Bernard Hinault avec lesquels j’ai travaillé. Des stars plus françaises aussi : Daniel Balavoine, Julien Clerc, Alain Souchon. Ces stars « marquent » leur temps.
Comme les marques qui savent toujours se renouveler, une star est une étoile, qui montre un chemin et qui brille éternellement. Sa marque de fabrique : d’abord le travail, éventuellement le talent, une remise en cause permanente, une extravagance d’artiste non feinte, une aura qui fait changer l’atmosphère le temps d’un échange, et une notoriété très large, voire mondiale. Au point qu’elles sont des marques, des repères, pour tous. Comme les marques, les stars sont des héros, elles ont leurs petites histoires, des légendes, des vies publiques et cachées, des hauts et des bas.
Seul, le talent résiste encore à la multiplication de la fabrication des fausses stars. Depuis les années 80, des chanteurs, des comédiens, des artistes plus jeunes ont percé, dont le talent est immédiatement perceptible, et dans la monde entier : Jean Dujardin, Marion Cotillard, Jean-Paul Gaultier. Des chefs d’entreprise, aussi, qui ont su innover, comme Steve Jobs pour Apple ou Alain-Dominique Perrin, qui a su créer le groupe Richemont.
Là, pas de triche : ils sont des « marques » à l’état pur, qui garantissent une qualité, une confiance : on va les voir au cinéma pour eux, on achète leurs produits pour eux, on achète la marque pour eux. La profusion des faux-talents, le brouillage des tristes émissions de TV qui prétendent découvrir des chanteurs et les « lancer », avec un jury invraisemblable, font que les pistes se brouillent désormais.
Les stars ne peuvent plus briller, le ciel est encombré.