Confinement : deux campagnes de communication réussies

Si de nombreuses entreprises ont stoppé leurs campagnes de communication à l’annonce du confinement, et pour toute sa période, d’autres ont continué et elles ont bien eu raison !

Le confinement, meilleure période pour communiquer ?

Les humains passent maintenant un temps conséquent sur internet. Les plus gros « pure players » (entreprise commerçant uniquement sur internet) du monde se battent pour vous prendre davantage de temps. Ce n’est pas pour rien. Il est aberrant, dans la logique de notre société, que des entreprises aient arrêté d’investir à cet endroit ! Bien sûr je ne parle pas ici de celles pour qui il s’agissait d’une question vitale.

Pourtant la logique tombe sous le sens (d’ailleurs est-ce bien de la logique ?).

L’équation est la suivante :

Chômage partiel = Potentiel d’ennui Important

Potentiel d’ennui Important = Explorer les réseaux sociaux et internet

Les français ont passé en moyenne 3 heures par jour sur internet, contre une moyenne de 2h12 en temps normal. Et encore, c’est une moyenne. Les valeurs médianes feraient apparaître une différence davantage significative. Avec 12,4 millions de travailleurs au chômage partiel, les marques avaient là une sacrée audience !

Burger King, une campagne dans l’actualité

Le choix de cette marque est bien entendu subjectif. La communication de Burger King me semble avoir été particulièrement intelligente. Elle repose sur plusieurs points, dont une visibilité importante sur les réseaux sociaux et une articulation sur plusieurs axes, qui suivent de près la suite des évènements. Cette « campagne » est simple, décalée et efficace. Une constante pour cette marque.

18 mars : restez chez-vous !

Réaction rapide face au confinement. La marque joue avec l’un de ses slogans.


30 mars : faites le chez-vous

Reprise du concept DIY* (Do It Yourself – Faire soi-même) intelligemment exécuté en collaboration avec plusieurs marques d’agroalimentaire. Vous me direz, on n’a pas attendu le « DIY » pour inventer le Système D, mais bon, c’est english, c’est marketing, ça fait bien.


7 avril : tenez bon

Valorisation par l’excès du produit de la marque qui vaut en temps normal environ 7€, ici affiché à 135€, prix de l’amende. Une invitation pour les joueurs ? Le psychologue canadien Eric Berne parlerait peut-être d’exploitation du jeu psychologique « Gendarme et voleur ».


11 mai : ré-ouverture des drives

Exploitation des règles de déconfinement données par le gouvernement.

Dans un premier temps, appropriation d’un objet devenant un symbole de la crise du COVID19 : le masque.


Dans un second temps, exploitation de la règle de distanciation physique avec une amusante proximité avec le concurrent McDonald’s.


IKEA, une campagne 100% dématérialisée

Burger King a habilement créé et exploité différents contenus. Vous me direz que toutes les marques n’ont pas pu faire ainsi. Parlons d’IKEA qui a habilement tiré son épingle du jeu en exploitant sa très forte identité de marque.

S’agissant du secteur de l’ameublement, la communication d’IKEA était évidemment tournée vers l’intérieur.

Mi-mars : stay home

Les spots publicitaires d’IKEA sont orientés sur la qualité des moments vécus et partagés chez soi. Ce nouveau spot utilise habilement plusieurs séquences qui permettent au passage à IKEA de ré-affirmer que l’intérieur, c’est une question vitale : un esprit sain, dans un corps sain, dans un intérieur IKEA.


Début mai : calembours confinés

Ce n’est un secret pour personne, les meubles d’IKEA portent des noms étranges pour les français. Voilà une façon amusante d’exploiter ces derniers !

D’autres affiches ici

Fin mai : des plans pour s’évader

Le confinement n’a pas été reposant pour les parents. IKEA adapte alors la charte graphique des plans de montage de ses meubles – également sujet d’amusement – pour proposer des constructions à destination des enfants.

D’autres plans ici

Pour conclure

Ce qui me frappe parmi ces deux exemples est de constater à quel point les marques qui bénéficient d’une identité très forte et différenciante tendent à exploiter et faire transparaître ce qui les rend unique, avec une certaine évidence et alors que la créativité reste bien présente.

Et votre marque alors ?

Comment optimiser votre taux d’engagement sur Instagram ?

Instagram est aujourd’hui l’un des réseaux sociaux les plus importants au monde, donc indispensable pour les marques. Le Clan Communication, agence de communication digitale, vous explique comment optimiser l’utilisation de ce réseau pour votre marque en profitant d’un meilleur taux d’engagement.

Instagram, quelle culture ?

Un réseau social est avant tout régi par un fonctionnement particulier, basé sur des règles sociales, qui peuvent s’apparenter à une culture. Sur Instagram tout passe par l’image. Ce réseau repose sur la publication de photos par ses membres. Vous travaillez donc pour Instagram. En tant que marque, Instagram travaille également pour vous, en vous offrant le moyen d’atteindre votre cible. A mesure que le temps passe, l’utilisation d’Instagram se démocratise. L’on voit apparaitre de plus en plus de contenu de marque, parfois sponsorisé, et parfois hors sujet ! Bien que les photos avec textes deviennent monnaie courante sur le réseau, il ne faut pas oublier que l’utilisateur d’Instagram est la pour « se détendre ». Aspect tout relatif, notamment en terme éthique, vis à vis de l’addiction que peut provoquer le réseau chez de nombreux utilisateurs.

Respectez la culture d’Instagram est donc simple : insérez-vous correctement dans le fil d’actualité de votre cible. Posez-vous une question simple : à quoi ressemble le fil d’actualité de ma cible ? Vous saurez alors y trouver votre place, soit en générant un contenu similaire via votre page, soit en passant par la page d’autrui, comme celles des Instagrameuses et Instagrameurs.

Qu’est-ce que le taux d’engagement ?

Le taux d’engagement se calcule très simplement, par l’intermédiaire d’une équation et vaut, pour Instagram, mais aussi pour les autres réseaux. Il repose sur le calcul type « produit en croix » suivant :

Taux d’engagement = A × 100 ÷ B

  • A étant le nombre de « Like » moyen par publication
  • B étant le nombre d’abonnés à votre page

A peu changer en fonction de vos objectifs. B reste immuable.

Sur cette base de calcule, vous obtiendrez un taux d’engagement.
A vous d’organiser et d’évaluer ce taux d’engagement en fonction de votre temps et vos objectifs.

Comment améliorer le taux d’engagement Instagram ?

Pour améliorer votre taux d’engagement sur Instagram, il existe 5 leviers simples à appliquer.

1. Le bon contenu

Comment je vous le disais précédemment, il est indispensable de maitriser la culture de ce réseau. Utilisez-le, identifier votre cible et réaliser des « personas » si ce n’est déjà fait. Suivez les mêmes personnes que votre cible pour comprendre ce qu’elle attend de vous.

2. Le bon moment

Cela dépendra de votre business. Il s’agira, hors des heures de « pointes », d’identifier les moments lors desquels votre cible consulte le réseau afin d’augmenter votre visibilité et assurer que votre contenu est bien consulté. Il sera bien évidemment indispensable de suivre un marronnier classic lorsque vous établirez votre stratégie. Notez bien les jours et les heures pour chacune de vos publications. Cela vous permettra de connaitre avec exactitude, après un certain temps, les meilleurs moments pour publier.

3. Planifiez vos actions

Créer des plannings et planifiez vos actions. C’est simple, mais il faut réellement le faire. Cette étape est indispensable pour structurer le travail et se coordonner avec d’autres équipes.

4. Faites des stories Instagram

500 millions de comptes Instagram utilisent chaque jour la fonctionnalité stories ! Plus de 30% des stories les plus consultés sont celles des marques ! Pourquoi pas la vôtre ?

5. Allez chercher vos abonnés

Allez chercher vos futurs abonnés, suivez les personnes qui font parties de votre cible, mais surtout, respectez les. Certains oublient vite que derrière un compte, il y a un humain. Un humain qui peut savoir via des applications externes, quand vous le suivez, et quand vous arrêtez de le suivre. Imaginez la déception que ce type de fonctionnement peut engendrer. Si cette technique fonctionne pour augmenter rapidement le nombre d’abonnés à votre compte, elle viendra détériorer votre taux d’engagement de façon impressionnante. Et, par conséquent, votre réputation. Avoir 10 000 abonnés et 50 « likes » par publication n’est pas synonyme de qualité !

Si vous ne vous y retrouvez pas, pas de panique. Le Clan Communication est une agence à vocation digitale, engagée auprès des marques dans leur création et dans leur développement au quotidien. N’hésitez pas à nous contacter !

C’est quoi le premier packaging ? (histoire du packaging 1/4)

L’histoire du packaging est longue ! En quelques articles, découvrez l’histoire de ces objets qui en contiennent d’autres. Le packaging existe depuis que nous transportons des aliments solides ou liquides.

Le premier packaging est … nos mains, qui contiennent, retiennent. Les contenants remplissent alors une mission purement fonctionnelle.

L’homme préhistorique, qui apprend peu à peu à utiliser, au mieux, le milieu naturel, vit de la cueillette, puis, plus tard de la chasse et de la pêche.

Essentiellement nomade, il utilise tout d’abord tous les emprunts qu’il peut faire à la nature pour contenir. Il protège ses denrées alimentaires dans des feuilles ou dans des récipients de peau. Mais très tôt, l’homme saura coudre des outres de peau et tresser des paniers…

Taillés dans le bois, puis dans la pierre, les contenants ont ensuite été fabriqués en terre cuite.

Certains, fermés du sceau du fabricant préfigurant ainsi la marque.

D’ailleurs, dans l’Antiquité, le pot (l’amphore), est un signe de reconnaissance : lorsqu’une personne voulait en faire rencontrer deux autres, elle cassait le pot en deux pour en donner une partie à chacune d’elle ; lorsqu’elles se rencontraient, les deux morceaux devaient coïncider.

La fonction sociale des pots, des premiers packagings, relevait alors autant du symbole que du simple conditionnement !

La présence de poteries, récipients en pâte argileuse cuite, est affirmée au Proche-Orient vers 6500 ans avant Jésus-Christ.

La découverte fondamentale du feu permet à l’homme de cuire l’argile et de confectionner divers objets : c’est la naissance de la poterie.

Néanmoins, il semblerait que c’est avec le développement de l’agriculture que la production de poterie prend toute son importance et se perfectionne. En effet, de – 6000 à – 2000, le Néolithique s’installe en Europe.

On parle alors de  » révolution néolithique « , bien que cette période s’étale sur plusieurs millénaires.

La population, jusqu’alors essentiellement nomade, se sédentarise progressivement, et l’homme passe d’une économie de cueillette et de chasse, à une économie d’agriculture et d’élevage.

Peu à peu, la vie dans les villages s’organise, et on assiste à l’intérieur des communautés à une nouvelle organisation sociale selon, notamment, les aptitudes et métiers de chacun.

Vers la fin du Néolithique, les besoins naissants d’une population nombreuse et organisée, ainsi que l’inventivité des artisans, entraînent l’utilisation de nouveaux matériaux et ustensiles.

Les amphores, premier packaging après les mains

L’histoire des emballages et des contenants s’avère étroitement liée à l’histoire des échanges commerciaux entre les hommes. Les amphores, apparues dès le IIIème siècle avant Jésus-Christ, en Italie du Sud, sont déjà utilisées comme emballages pour le transport du vin, de l’huile d’olives, ou du garum (jus de la macération de poisson).

Ces échanges entre les populations du bassin méditerranéen, dès le néolithique, induisent une interpénétration progressive des techniques d’emballages.

L’évolution des emballages suit également celles des matériaux. Outre la céramique et l’évolution des techniques qui l’accompagnent, l’homme découvre et exploite d’autres matériaux pour les contenants.

Ainsi, vers le premier millénaire, c’est l’apogée du bronze et l’invention de la métallurgie qui permettent la fabrication de nouveaux contenants, notamment de flacons. D’autres techniques permettent un pas en avant comme la faïence, la porcelaine (pour les pots pharmaceutiques notamment) et le verre.

Initialement utilisé à des fins décoratives, le verre, comme contenant alimentaire, apparaît, selon les historiens, vers 1500 avant Jésus-Christ, mais son emploi reste tout de même limité et coûteux, et ceci jusqu’au XVII ème siècle. Autre matériau qui prend son importance sous l’Empire Romain : le bois.

Ce dernier est alors utilisé pour la fabrication des fûts pour le vin et l’exportation de ce breuvage vers la capitale de l’Empire. Mais les fûts sont également utilisés, au Moyen Age et à l’ère pré-industrielle, non seulement pour le vin, mais aussi pour le vinaigre. Les caisses et caissettes en bois sont également utilisées au XVII ème siècle. Ces dernières servent notamment au transport et à la conservation de certains épices.

Quant au fer blanc, matériau de prédilection pour la fabrication des emballages métalliques, son invention date du XIIIème siècle. Colbert l’importa en France en 1650. Mais c’est la Grande-Bretagne qui en fournit la quasi-totalité jusqu’à la fin du XIXème siècle.

Les articles de la série « Histoire du Packaging »

  1. C’est quoi le premier packaging ?
  2. Le packaging d’avant le digital
  3. Marque et packaging
  4. Le packaging devient informatif

Street marketing et street art

Tout ce qui vient de la rue est-il vraiment de l’art? Les marques, en tout cas,  récupèrent le street art sous le vocable de street marketing. Comme la communication, le street art est associé parfois à une dégradation de mur, de wagons SNCF. Et le street art, ou « art éphémère », qui n’englobe désormais plus seulement le graphisme, mais aussi la musique, la mosaïque, est lié à la communication provocante:  le street est un art insolent, provocateur, un cri du cœur. Il est la rue.

Souvent loin des critiques et des analystes d’images, des médias et des journalistes, il constitue pourtant un mouvement. Je me souviens de Jérôme Mesnager, près duquel j’ai habité à ses débuts. Pour en avoir rencontré, les tagueurs s’insurgent d’apparaître dans des catalogues, des expositions. Comme les blogueurs qui se sentent récupérés par les régies Internet. 
Est finalement « art » ce qui est nommé de cette façon  par les galeries, les musées, les agents les artistes. Et c’est un fait: les tags et graffitis, œuvres originales ou sur cartes postales,  investissent les expos, les musées et les enchères. Cette reconnaissance indique un courant artistique réel. Mais paradoxal: ce courant perd son essence, son identité, dès qu’il s’expose!  La rue paie pour le voir, alors que les œuvres de rue sont gratuites à regarder et l’on peut même les emporter en démontant une palissade, ou en arrachant un pan de mur. C’est que le street art vient vers les gens, et non l’inverse.

Comme tout courant, il existe des styles, des influences complexes, des tendances, des clivages idéologiques. Les artistes les plus institutionnels s’intègrent bien dans les courants d’exposition, acceptent le marketing pour être connu (couverture de CD par exemple, exposition payante avec promotion, etc.). L’underground façon Warhol et Basquiat est devenu plus difficile. Tous pensent que le mouvement street-art est le dernier courant pictural en matière de peinture.

Dans cette veine, la galerie 17.arts de Fontainebleau sort des sentiers battus en proposant aux facebookiens amateurs de photos et de street-art, un concours photo mettant en scène le « street-art » et  plus précisément le « graff ».

Le peintre Nath Oxygène, qui fait déjà l’objet de plusieurs articles de blogs et que je connais bien (nous avons travaillé ensemble dans une agence de design) y participe. C’est peu dire.

La pub et les enfants

Je fais mes courses chez Intermarché ou chez Carrefour Market. Je ne changerai pas. Les autres enseignes sont trop loin. Pourquoi alors ces films comparant par exemple un jus d’orange Andros chez Leclerc ou chez Intermarché ? Lorsqu’on regarde les zones de chalandise, ces enseignes pensent-elles raisonnablement que parce qu’on gagne 30 centimes sur 1 litre de jus d’orange, on va faire quelques kilomètres de plus et changer d’enseigne ?

Non. Elles souhaitent communiquer une image moins chère. C’est oublier que les acheteurs ont changé. Même si tout le déclaratif du monde prouve le contraire.  Cette publicité, sur base d’un produit, prétend  modifier l’image d’un magasin. Au-delà de la vieille querelle Leclerc-Intermarché, chaque enseigne semble y croire.

En lançant les marques-repères en 1993 (je dirigeais l’agence qui en a été en charge), avant de gérer  l’ensemble des packagings d’Intermarché, dont des gammes premier prix, j’ai assisté à des courses folles vers le bas.

Les bases du commerce, c’est de pouvoir trouver le produit au bon moment, associé à un service, le tout avec le sourire. Peu importe si mon jus d’orange coûte plus cher chez Monop’. L’environnement de vente, la proximité, fait que j’accepte de le payer plus cher. Franchement, quel est l’intérêt d’un tel film pour un magasin Intermarché, seul hyper de sa région, par exemple celui de Maulette, dans les Yvelines, lorsque le sans plomb 95 est à 1, 60 euro le litre !

Dans la confusion des forfaits d’opérateurs mobiles, où plus personne sait vraiment où il en est, dans la profusion des linéaires de jambon, de fromages, de films qui prétendent expliquer, le consommateur peut être dupé. Mais il n’est plus dupe. Lorsque la FNAC vend des produits culturels comme des meubles bas-de-gamme, sans conseil ni paquet cadeau, en communiquant de plus en plus sur le prix, alors on peut s’interroger, au-delà de son offre, sur l’avenir de l’enseigne.

Mais où est donc passée la valeur ajoutée ?